Albi fait bon accueil au street art

Urban festival a tracé la voie. En donnant carte blanche aux graffeurs et aux "street-artistes", des murs ont perdu leur ton gris et poussiéreux pour devenir des tableaux colorés. Le plus grand est sans conteste le mur de l'ancienne centrale thermique au Breuil qui est le fruit d'un partenariat entre la Ville d'Albi et l'association Aéroson.

"Ce projet a commencé réellement quand le mur de l'ancien skatepark, place du château, avait été totalement repensé dans le cadre des travaux de la future passerelle", rappelle Fabienne Ménard, adjointe au maire déléguée à la jeunesse. "Il avait été alors proposé de réhabiliter le mur du Breuil sur trente mètres linéaires." Dans la même dynamique, Aéroson avait réalisé une fresque en face du lycée Rascol.

"Ces œuvres n'ont rien à voir avec des graffitis ou des tags réalisés sans autorisation et respect du domaine public ou privé", tient à souligner Fabienne Ménard.

Des fresques par des jeunes et des artistes

Dans le cadre des chantiers loisirs organisés ces dernières années pendant les vacances scolaires, des jeunes sont intervenus sur des projets de fresque encadrés par des artistes locaux. On peut ainsi admirer à Veyrières une œuvre sur le navigateur Lapérouse.

Plusieurs bâtiments publics ont également "prêté" leur mur à l'imagination des artistes :

• L'école de Rayssac avec une fresque consacrée à Toulouse-Lautrec
• À Regain sur le thème des fruits et légumes
• Au centre de loisirs de la Mouline avec une fresque géante
• Au carré public centre-ville où l'artiste cObo a travaillé récemment avec des jeunes pour mettre de la couleur sur un des murs de la cour.

Pour les vacances de Printemps, une fresque sera réalisée au centre de loisirs Saint-Exupéry sur le thème de la jeunesse.

Le street art au Budget participatif

En 2023, le projet "De l'art urbain à Albi" (qui fusionnait trois propositions complémentaires) s'est classé à la première position des projets portés par les 16-25 ans. "Il contribuera à accélérer le développement du street art albigeois", note Fabienne Ménard.

"Une enveloppe de 30 000€ a d'ailleurs été affectée à cette belle initiative et permettra aux artistes lauréats de travailler sur plusieurs murs et façades du centre-ville dès cette années".

De quoi bientôt créer un parcours découverte autour des œuvres réalisées, comme on le voit déjà dans certaines villes.