Le quartier du Marranel – Le Roc

Le quartier du Marranel-le Roc à Albi, de forme oblongue, est délimité par le ruisseau du Falcou (en limite de la commune de Cambon) à l’est ; la commune de Fréjairolles au sud-est ; le ruisseau du Jaoutzou (en limite de la commune de Puygouzon) au sud-ouest et à l’ouest ; la route de Fauch à l’ouest, la rocade au nord-ouest, enfin par la route de Teillet au nord. Le ruisseau du Jaoutzou scinde la partie nord du quartier en deux.
Le quartier du Marranel – Le Roc

Le quartier du Marranel vu du ciel.

Source : © F.Guibilato – Ville d’Albi

Jusqu’au XXe siècle, le quartier Le Marranel Le Roc n’est qu’une vaste campagne. En 1809, les routes principales qui desservent le secteur, relient le centre ville aux communes situées à l’est de la ville : Fauch, Fréjairolles, Puygouzon... Elles correspondent aux voies actuelles dites : route de Fauch, rues du Marranel et de la Millassolle.

Quelques corps de ferme sont disséminés au milieu des parcelles cultivées. Ces rares habitations correspondent toutes à des lieux-dits dont les noms dérivent de l’occitan. Ainsi, la Milliassole (milhasson = épi de maïs malade) et le Marranel (marrana = épidémie, malchance) évoquent un secteur qui a dû être frappé par une maladie du maïs. 

Pour le Marranel, une autre orthographe : Maranel, vient conforter la tradition orale et rappelle que cette zone fut autrefois une zone semi marécageuse, ce qui explique le choix des végétaux pour l’aménagement actuel du « jardin des saules » au rond-point de l’Ecole des Mines.

Pour le Marranel, une autre orthographe : Maranel, vient conforter la tradition orale et rappelle que cette zone fut autrefois une zone semi marécageuse.

En l’absence de nom de voie, les lieux-dits qui se réfèrent à un élément dominant du secteur (la Pale : un pieu ; Bellecombe : un vallon ; Souquallou : un sommet ; Roc : un rocher) faisaient office de points de repère.

Il existe à cette époque deux groupements d’habitations qui correspondent aux actuels mas de Bories et mas de Peyret. 

Quelques édifices remarquables comme le grand séminaire du Roc ou le château de Rayssac viennent ponctuer ce paysage agricole.

Il existe également une petite activité industrielle avec la présence à l’est du secteur d’un four à chaux totalement isolé (en 1812, la commune en comptait 15 qui employaient 90 ouvriers).

Au XXe siècle, le quartier garde une activité rurale prégnante, seule la partie nord-ouest du quartier s’urbanise. Quelques activités industrielles, commerciales et sportives s’implantent route de Fauch et impasse Louison Bobet. 

Fin des années 1970, début des années 1980, les anciens champs et fermes de l’ouest du quartier, laissent la place aux lotissements du Marranel.

Hormis l’implantation des bureaux et de l’imprimerie du Tarn Libre, le quartier s’est vu doté en 2008 d’une maison de quartier, avec accès aux personnes à mobilité réduite, et dans laquelle de nombreuses associations viennent y proposer des activités.

Le patrimoine du quartier

Le château de Rayssac (inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques) est une ancienne commanderie de l’ordre de Malte. Ce bâtiment était la propriété des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Les premiers hospitaliers édifient un château sur le site dès 1230, dont il ne reste rien. Les bases du château actuel remontent au XIIIe siècle.

En 1376, le château est pillé et occupé par des "routiers". Il s’agit alors d’un château fortifié, avec donjon, fossés et pont-levis. 

En 1793, Rayssac est divisé en deux fermes (situation qui subsiste de nos jours) et le château commence à être dégradé : le donjon est abattu, les fossés sont comblés, certaines parties comme la chapelle, sont démolies.

Le château de Rayssac se présente sous la forme d’un vaste bâtiment rectangulaire, flanqué de deux tours de côté.

Le corps de logis principal s’ouvre sur une large cour autour de laquelle se répartissent les dépendances dont une chapelle gothique.

L’intérieur du château comporte des restes de plafonds peints, datant du XVIème siècle et portant devises, blasons, animaux, fleurs… Dans la majorité des pièces on trouve des cheminées monumentales, en briques pour la plupart, ornées de pilastres et de corniches.

Le grand séminaire du Roc est un imposant bâtiment, édifié au milieu du XVIIIe siècle. Il servait de maison d’été aux séminaristes au XIXe siècle.

Au XXe siècle, il devient propriété des religieuses du Bon Sauveur. Le domaine est entouré de prairies, de pâtures et de vignes. Le bâtiment abritait un centre aéré et une ferme, en activité jusqu’en 1993. Toutes ces activités cesseront après un incendie dans l’une des ailes du bâtiment.

Début 2002, le séminaire du Roc est racheté par l’association « les Arcadiennes » et prend le nom de « la Baroquerie ». Ce bâtiment appartient aujourd’hui à la Fédération des chasseurs du Tarn.

Par ailleurs, des espaces boisés dans ce quartier, sur les coteaux entre le ruisseau du Jaoutzou et celui du Falcou, sont classés et protégés en raison de leur richesse écologique.

 

 

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16, rue de l’hôtel de ville
Tél : 05 63 49 11 24