Statue Lapérouse, état des lieux

Dominant la place Lapérouse, la statue semble traverser les décennies, immuable. À ses pieds, ancres et canons défient le temps. Et pourtant, ils portent le poids des siècles plus ou moins bien.

Afin d'envisager une restauration de l'ensemble, une étude préalable a été réalisée en décembre par l'équipe d'A-Corros, entreprise spécialisée dans l'expertise d'ouvrages métalliques, la conservation et la restauration d'objets d'art en métal. Ses premières conclusions confirment que certains éléments sont dans un état nécessitant une intervention.

Les canons

Réalisés en fonte de fer, les canons ont été fabriqués par moulage. Restés moins d'un siècle dans l'eau de mer, recouverts par des sédiments, ils ont subi ensuite une exposition à l'air libre qui a accéléré leur dégradation. L'action de corrosion a fait son oeuvre en faisant disparaître la couche de surface. Si les couches profondes sont encore en métal, le reste est un mille-feuille de corrosion.

Les ancres

En fer forgé, elles ont davantage souffert que les canons et certaines parties se désagrègent. Comme pour les canons, un nettoyage léger à la fois chimique et mécanique puis la pose d'une couche d'un produit protecteur sont préconisés. Il s'agit de ralentir leur dégradation, mais en aucune manière de les rénover.

La statue

Les éléments historiques ont déjà permis d'avoir une meilleure connaissance de l'histoire de la statue. Celle-ci est en bronze et aurait été coulée à partir de 3,5 tonnes de canons réformés. Globalement, elle est en bon état et ne nécessiterait qu'un sablage léger suivi de la pose d'une couche de protection.

Le socle

Le socle en métal, situé précisément entre la statue et le piédestal en pierre de taille, montre des signes de fragilité. Sa structure est composée de plusieurs matériaux (plaques de bronze et de plomb, barres de fer, mortier à l'intérieur, etc.). Certaines parties sont déformées et touchées par la corrosion.

La base

Formée d'un cube en pierre de taille, elle est globalement en bon état.

Publié le 15 octobre 2021.