Un cimetière à Saint-Salvi

Les nouvelles fouilles réalisées depuis février en vue de la pose d'un drain ont apporté son lot de découvertes. Au pied des fondations romanes de l'église, il s'avère que de nombreuses sépultures ont été mises à jour par quatre archéologues dont une anthropologue spécialisée dans ce domaine. Rien d'étonnant car au Moyen-Âge, il était recommandé d'être inhumé au plus près des reliques (ici de Saint Salvi), que ce soit à l'intérieur de l'église ou, à défaut, autour.

Une fois les premières couches de remblai retirées, des caveaux en briques et des tombes ont été dégagés. Elles contenaient un voire plusieurs squelettes.
Quelques éléments ont été découverts comme des restes de cercueil, des bijoux, un chapelet et une dague en fer qui aurait appartenu à une femme… Il s’agit vraisemblablement d’une dague à oreilles du XVe ou XVIe siècle qui aurait été placée près de la dépouille.

« Les études et analyses prévues nous permettront d'en savoir davantage sur la nature des squelettes », indique Raphaël Macario, archéologue à Hadès et chef des opérations. « Pour cela, tous les éléments archéologiques ont été recensés, nettoyés et seront étudiés. Un an sera nécessaire pour disposer d'un rapport complet des fouilles. Le dégagement des parties antiques a débuté avec la mise au jour de mobiliers caractéristiques comme de la céramique des Ve-VIe siècles de notre ère. »